Que s’est-il passé ? Où avez-vous atterri ? Dans un asile ?!!? Mais pourquoi ? Essayez d’en savoir plus et surtout faites en sorte de vous échapper.
Escape from the asylum est un jeu créé par Martin Nedergaard Andersen, Alexander Peshkov et Ekaterina Pluzhnikova, illustré par Anastasia Durova, Anastasia Stupak, Dmitry Krasnov, Maxim Suleimanov, Nadezhda Mikhailova, Pavel Korobkov, Victoria Kochkina et Victoria Volina-Lukian et édité par Lifestyle Boardgames Ldt. Il s’agit d’un jeu à partir de 1 joueur, conseillé dès 12 ans, pour des parties de 60 minutes environ.
Escape from the asylum est un jeu coopératif d’escape game. Le but est de vous échapper de l’asile où vous êtes enfermé. Le jeu se scinde en 2 parties et chaque partie contient 5 histoires où vous allez incarner un personnage différent à chaque histoire. Les 2 parties étant liées, vous jouerez 2 fois chaque personnage.
Le jeu se joue avec des cartes, pas besoin d’une quelconque application. Les cartes sont numérotées et chaque énigme résolue vous mènera vers une autre carte grâce à un code de 4 chiffres. Ici, il n’y aura pas plusieurs énigmes à résoudre à la fois, il faudra les élucider une par une pour avancer vers la « sortie ».
Comme dit plus haut, il y a 5 personnages différents à incarner 2 fois. En effet, vous allez d’abord devoir jouer une fois les 5 personnages, c’est la Partie 1 du jeu (qui se termine par « À suivre » à chaque fois). Ensuite, vous rejouerez chaque personnage pour la Partie 2 (qui se termine par « Fin » à chaque fois). Je n’en dis pas plus…
Chaque personnage est assigné à un logo bien spécifique. Cela est utile pour s’assurer qu’on ne fait pas d’erreur quand on prend une carte suite à une énigme.
À chaque partie, vous devrez prendre note des erreurs faites, des indices consommés et éventuellement des solutions prises. Tout cela se fera sur une Fiche de temps où il faudra noter l’heure de début et l’heure de fin de la partie. Les erreurs et les premiers indices coûteront 1 minute supplémentaire. Les seconds indices et les solutions prisent coûteront respectivement 2 et 3 minutes supplémentaires. En fonction de votre score final, vous jugez si vous avez bien joué ou non (mais est-ce vraiment utile ?).
Parfois, l’histoire vous mènera devant une porte fermée et il faudra alors trouver le code de 4 chiffres pour pouvoir l’ouvrir. La carte vous dira alors de ne surtout pas ouvrir l’enveloppe car cela signifie que vous entrez dans la pièce. L’enveloppe vous sera tout de même utile pour élucider l’énigme (tableau accroché à côté de la porte par exemple).
Une fois le code trouvé, prenez la carte correspondante et vous verrez si c’est correct ou non. Si ça l’est, la carte vous dira d’ouvrir l’enveloppe pour voir ce qu’il y a dans cette pièce (vous trouvez des objets et autres choses utiles). Sinon, la carte vous dit qu’il y a erreur.
Parfois, vous aurez un choix à faire car 2 possibilités s’offriront à vous (prendre les escaliers ou prendre l’ascenseur). Certains de ces choix changeront le cours de l’histoire et pour cela, il faudra remplacer certaines cartes. L’impact peut même se produire sur une autre histoire liée à un autre personnage (par exemple, vous décidez de laisser la porte des toilettes ouvertes). Les 2 exemples sont totalement inventés, il n’y a aucun spoil.
Alors, cette évasion d’un asile, ça dit quoi ?
Eh bien, c’est franchement sympa et plutôt bien fait. J’y ai joué à 2 et on a enchaîné les 10 parties en 7 semaines ! Autant dire qu’on a beaucoup aimé.
J’ai particulièrement apprécié le côté narratif du jeu. C’est plutôt étonnant car je ne suis pas du tout friande de jeux narratifs. Mais ici, l’histoire est essentielle pour l’immersion. Au début de la première partie, j’ai eu un peu peur d’avoir la même chose qu’avec Détective (jeu que je n’ai pas du tout apprécié) : devoir lire des cartes qui décrivent les lieux sans que ce soit utile. Mais ici, c’était vraiment utile et intéressant car ça plante le décor, ça aide à comprendre le lien entre les 5 histoires et à connaître les personnages qu’on joue. Le fil de l’histoire est vraiment prenant. Par contre, à la fin, je m’attendais à ce qu’il y ait un petit « récapitulatif » de toute l’histoire, mais non. Je suis restée sur ma faim.
J’ai également beaucoup aimé l’originalité des énigmes. On se retrouve évidemment devant du « déjà vu » à devoir trouver une logique dans une suite de chiffres/lettres/symboles mais il y a aussi quelques énigmes qui ont un support inattendu. Évidemment, je ne peux en dire plus sans vous spoiler, mais sachez qu’il y a de belles idées. Malheureusement, une des énigmes requiert des conditions particulières et peut ne pas fonctionner suite à un soucis de matériel (ce fut notre cas). Une F.A.Q. est disponible sur le site de l’éditeur et montre la solution en vidéo de cette énigme. Il y a également une énigme dont l’énoncé sur la carte est erroné, il faut alors consulter l’erratum disponible sur le site de l’éditeur. Concernant la difficulté des énigmes, il y en a qui sont faciles et d’autres difficiles, mais cela dépendra évidemment des joueurs. Il y a eu des énigmes qui m’ont parues évidentes alors que pour d’autres, mon partenaire a dû m’expliquer 2 fois le raisonnement. Tout dépend de la manière de fonctionner de notre cerveau et de notre esprit logique. Mais de manière globale, on est plutôt sur des énigmes similaires à Exit et non comme celles des Unlock.
Les petites décisions à prendre à certains moments sont plutôt bienvenus. On ne s’attend pas à devoir choisir entre une option A et une option B dans un jeu d’escape composé de cartes. Surtout quand ces choix ont des répercussions sur la suite du jeu et même dans d’autres histoires. Le système de remplacements d’une carte par une autre est une bonne idée.
Il y a tout de même quelques défauts dans le jeu. Tout d’abord, il y a des fautes de frappe sur les cartes. Alors on comprend évidemment le contenu, mais pour nous ça a un peu cassé l’immersion à certains moments. Ensuite, une énigme nécessite de la culture générale pour la résoudre. Et pas de la petite culture générale, quelque chose d’assez spécifique que seuls les passionnés de je-ne-peux-pas-dire-quoi connaissent. Il y a également le problème de l’énigme qui ne fonctionne pas et celle qui est erronée dont j’ai parlé précédemment. Enfin, les premiers indices sont 9 fois sur 10 totalement inutiles car on sait déjà ce qu’ils disent (un peu comme dans les Exit).
Je n’aime pas trop parler du prix d’un jeu, mais avec Escape from the asylum, vous en aurez pour votre argent. Même s’il s’agit d’un jeu qui n’est pas rejouable, il y a tout de même 10 parties à faire et je trouve que c’est énorme si on compare aux autres jeux du même type (Unlock ou Exit par exemple). Ici, il y a un excellent rapport qualité/prix. Aussi, tout est prévu pour pouvoir réinitialiser le jeu une fois entièrement joué.
Si je peux vous donner un conseil quand vous y jouerez, c’est de prendre des notes. J’ai une mémoire de poisson rouge pour ce genre de jeux et j’avoue avoir eu parfois du mal à me rappeler la première partie d’un personnage alors qu’il y a parfois eu moins d’un mois entre les 2 parties. De même, n’espacez pas trop les parties. Mais le jeu est tellement prenant qu’on a envie de jouer une nouvelle partie rapidement.
Si vous aimez les jeux d’escape game et que vous êtes à la recherche d’un nouveau jeu avec des énigmes originales et un aspect narratif assez présent, je vous conseille vivement Escape from the asylum. Pour nous, ce fût une excellente expérience et j’espère qu’il y aura d’autres histoires.
Un commentaire sur “Escape from the asylum : Sortez vite de cet asile de fous !”